Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 19:30
Mercredi 10 mars 2010, par Communauté Tibétaine // Documentation

C’est aujourd’hui le 51ème anniversaire du soulèvement pacifique tibétain de 1959 contre la répression communiste chinoise au Tibet, et le deuxième anniversaire des manifestations pacifiques qui ont éclaté au Tibet en mars 2008. À cette occasion, je rends hommage aux héros tibétains et aux héroïnes tibétaines qui ont donné leur vie à la cause du Tibet et je prie pour une fin rapide des souffrances infligées à ceux qui sont toujours opprimés au Tibet.


Malgré les grandes épreuves rencontrées depuis des décennies, les Tibétains ont réussi à maintenir leur courage et leur détermination, à préserver leur culture de la compassion et l’unicité de leur identité. Qu’une nouvelle génération de Tibétains continue aujourd’hui d’entretenir la juste cause du Tibet est une source d’inspiration. Je salue le courage de tous ces Tibétains qui sont livrés à la peur et à l’oppression.


Quelle que soit notre situation, il est du devoir de chaque Tibétain de préserver l’égalité, l’harmonie et l’unité parmi les diverses ethnies, tout en continuant de protéger notre culture et notre identité uniques. Beaucoup de Tibétains des zones tibétaines occupent divers postes à responsabilité au sein du parti, du gouvernement et de l’armée, aidant les Tibétains comme ils le peuvent. Nous reconnaissons la contribution positive que beaucoup d’entre eux ont ainsi fournie jusqu’à présent et à l’avenir, quand le Tibet atteindra une autonomie significative, ceux-ci devront poursuivre ces responsabilités.


Je le répète, dès que la question du Tibet sera résolue, je n’assumerai pas de rôle politique personnel au sein du gouvernement du Tibet et les membres de l’administration en exil non plus. J’ai clarifié ce point précis à plusieurs reprises par le passé. J’invite les fonctionnaires tibétains des différentes zones autonomes tibétaines à rendre visite aux Tibétains établis dans le monde libre, de manière officielle ou privée, dans le souci d’une bonne compréhension des aspirations de la diaspora tibétaine et d’observer par eux-mêmes la situation.


Où que les exilés tibétains se soient établis, nous avons réussi à préserver et à promouvoir notre culture singulière et nos traditions spirituelles tout en œuvrant à une prise de conscience à la cause tibétaine. Contrairement aux autres réfugiés, nous avons rencontré un certain succès car nous avons pu fournir une éducation moderne à nos enfants tout en les élevant dans le respect de nos valeurs traditionnelles. Du fait que les directeurs de nos quatre grandes écoles du bouddhisme tibétain et de la religion bön sont en exil, nous avons pu ouvrir ailleurs diverses institutions dispensant enseignement et pratique religieux. Plus de dix mille moines et nonnes ont la liberté de suivre leur vocation dans ces centres. Nous sommes arrivés à offrir des opportunités à ces moines, ces nonnes et ces étudiants qui continuent d’arriver du Tibet. Parallèlement, le fait sans précédent que le bouddhisme tibétain se répande en Orient et en Occident et la perspective qu’il continue de fleurir dans le futur nous donne l’espoir qu’il survive. C’est pour nous un réconfort alors que nous traversons la période la plus critique de l’histoire du Tibet.


Aujourd’hui, les autorités chinoises mènent diverses campagnes politiques, dont la campagne de rééducation patriotique, dans beaucoup de monastères à travers le Tibet. Elles placent moines et nonnes tibétains dans des conditions semblables à la détention carcérale, les privant ainsi de la possibilité d’étudier et de pratiquer en paix. Ces conditions assimilent les monastères à des musées et visent à annihiler le bouddhisme tibétain.


La culture tibétaine est fondée sur les valeurs bouddhiques de compassion et de non-violence qui apportent non seulement aux Tibétains mais aux peuples à travers le monde en général, ce qui englobe les Chinois. Par conséquent, nous, les Tibétains, ne devons pas placer nos espoirs uniquement dans les progrès matériels ; c’est pourquoi il est essentiel que tous les Tibétains élargissent leur champ d’éducation en alliant l’éducation traditionnelle à l’éducation moderne. Et surtout, que le plus de jeunes Tibétains possible se spécialisent et deviennent experts dans des domaines professionnels précis.


Il est très important que les Tibétains entretiennent des relations amicales avec toutes les nationalités, mais également entre eux. Les Tibétains ne doivent pas se laisser aller à des brouilles pour des motifs secondaires. J’en appelle sincèrement à tous pour que ces querelles soient résolues avec patience et compréhension.


Que le gouvernement chinois le reconnaisse ou non, le Tibet connaît un problème de taille. Le monde en a conscience et preuve en est qu’un énorme dispositif militaire y est stationné et que d’importantes restrictions de circulation sont en vigueur au Tibet. C’est une mauvaise période pour les deux parties. Chaque chance de résoudre le problème doit être saisie. Depuis plus de 30 ans, je fais de mon mieux pour engager le dialogue avec la République Populaire de Chine pour résoudre la question tibétaine, grâce à l’approche de la "Voie Médiane", qui profitera aux deux peuples. Malgré le fait que j’aie clairement articulé les aspirations tibétaines dans le cadre constitutionnel de la République Populaire de Chine et dans celui des lois sur l’autonomie nationale régionale, nous ne sommes pas encore parvenus à un résultat concret. À en juger par l’attitude de l’actuel gouvernement chinois, il est permis de douter qu’un tel résultat soit atteint dans un avenir proche. Néanmoins, notre volonté de poursuivre le dialogue demeure inchangée.


Que notre approche par la "Voie Médiane", bénéfique aux deux parties, et la légitimité de la lutte du peuple tibétain soient de plus en plus comprises et aient gagné le soutien d’une multitude de dirigeants spirituels et politiques, comme le Président des États-Unis d’Amérique, de prestigieuses organisations non-gouvernementales, de la communauté internationale, et tout particulièrement d’intellectuels chinois, au fil des ans, est une source de fierté et de satisfaction. Il est évident que la question tibétaine n’est pas seulement un différend entre Chinois et Tibétains mais résulte des politiques de l’ultra-gauche des autorités communistes chinoises.


Depuis le soulèvement au Tibet de 2008, des intellectuels chinois en Chine et au dehors ont rédigé plus de 800 articles impartiaux sur la question tibétaine. Au cours de mes déplacements à l’étranger, où que j’aille, lorsque je rencontre des Chinois en général, et notamment des intellectuels et des étudiants, ils me témoignent de leur sympathie et de leur soutien sincères. Puisque le problème du Tibet doit être résolu par nos deux peuples, j’essaye de tendre la main aux Chinois chaque fois que je le peux, afin que la compréhension s’instaure entre nous. Il est donc important que, partout, les Tibétains tissent des liens étroits avec les Chinois et qu’ils leur fassent connaître la véracité de la cause tibétaine et de la situation actuelle au Tibet.


Rappelons-nous de la population du Turkestan Oriental qui a rencontré de grandes difficultés et une oppression accrue de la part des Chinois, ainsi que des intellectuels chinois qui ont fait campagne pour une plus grande liberté et qui ont été condamnés à de lourdes peines. Je souhaite leur adresser toute ma solidarité et je suis à leurs côtés.

Il est tout aussi essentiel que les 1,3 milliard de Chinois aient un accès libre à l’information concernant leur propre pays et au-delà, de même qu’ils jouissent de la liberté d’expression et de l’État de droit. Si la Chine était dotée de davantage de transparence, la confiance serait plus importante, ce qui constituerait une base adéquate pour la promotion de l’harmonie, de la stabilité et du progrès. C’est pourquoi tous ceux qui sont concernés doivent fournir leurs efforts dans ce sens.


En tant que porte-parole libre du peuple tibétain, je n’ai cessé d’énoncer les aspirations fondamentales de celui-ci aux dirigeants de la République Populaire de Chine. Leur absence de réponse positive est une déception. Bien que les autorités actuelles se raccrochent à leur position intransigeante, à en juger par les changements politiques qui se déroulent sur la scène internationale ainsi que du point de vue du peuple chinois, le moment viendra pour que la vérité l’emporte enfin. Il est donc important que chacun soit patient et poursuive ses efforts.


Nous prenons acte de la décision du gouvernement central, prise lors du Vème Forum de Travail sur le Tibet, d’appliquer ses politiques uniformément dans toutes les zones tibétaines pour s’assurer d’un développement et d’un progrès futurs, ce que le Premier Ministre Wen Jiabao a réitéré lors de la récente session annuelle du Congrès national populaire. Cela s’accorde avec notre souhait répété d’une administration unique pour toutes les zones tibétaines. De même, nous apprécions l’évolution qui a eu lieu dans les zones tibétaines, et dans les régions peuplées de nomades et de paysans en particulier. Nous devons toutefois rester vigilants à ce que ces progrès n’endommagent pas notre précieuse culture, notre langue et l’environnement naturel du plateau tibétain auquel le bien-être de toute l’Asie est lié.


Je saisis cette occasion pour adresser mes remerciements les plus sincères aux dirigeants de multiples nations, à leurs intellectuels, à l’opinion publique, aux groupes de soutien au Tibet et aux autres, amoureux de la vérité et de la justice, pour continuer d’apporter leur soutien à la cause tibétaine malgré les pressions et le harcèlement exercés par le gouvernement chinois. J’adresse par dessus tout ma plus profonde gratitude au gouvernement indien, aux différents États indiens et aux peuples de l’Inde pour leur soutien généreux et constant.


Pour terminer, j’adresse mes prières au bonheur et au bien-être de tous les êtres vivants.


Le 10 mars 2010,
S.S. le Dalaï Lama

P.-S.
Traduction française d’Alexandre H. pour le Bureau du Tibet, Bruxelles.                                                 LF

Partager cet article
Repost0
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 21:22

Le Dalaï Lama a reçu le 19 février 2010 à Washington la médaille de la Fondation nationale pour la démocratie .

Le prix lui a été remis par Carl Gershman, président de la Fondation, dans la Librairie du Congrès, au lendemain de la rencontre entre le Dalaï Lama et le président Barack Obama à la Maison Blanche, qui a provoqué la colère de la Chine. 


Commentant la signification de cet honneur pour le Dalaï Lama et le peuple tibétain, le président de la NED a ajouté :

"La lutte du peuple tibétain pour préserver sa culture est connue dans le monde entier. Ce qui est moins connu, cependant, est que le Dalaï Lama, avant même de quitter le Tibet, a cherché à mettre en place des réformes importantes dans le système de gouvernance de l’Etat. C’est seulement en exil que le Dalaï Lama a pu mettre en pratique ces réformes.
Aujourd’hui, la communauté tibétaine en exil dispose d’une constitution démocratique , avec une Assemblée nationale élue et une Cour suprême , avec le pouvoir donné à un Premier ministre pour les décisions courantes . Le Dalaï Lama lui-même a souvent indiqué qu’il n’est pas suffisant de s’opposer au totalitarisme chinois, mais qu’il est nécessaire d’offrir une alternative démocratique.
Parce que le peuple tibétain a transformé ses souffrances en une source de force morale, il est devenu une source d’inspiration pour tous ceux qui ont souffert d’injustices
".


Le Dalaï Lama a pour sa part exprimé son admiration pour la démocratie américaine, affirmant en revanche que le système chinois était voué à l’échec.
"Je pense que le parti communiste chinois a fait beaucoup de mauvaises choses. Mais en même temps, ils ont largement contribué à faire une Chine plus forte", a-t-il déclaré.
"Je dis parfois que le moment est venu pour le parti communiste de se retirer avec dignité", a dit, en anglais, le prix Nobel de la Paix 1989, ajoutant en riant que les dirigeants chinois seraient "furieux" de l’entendre parler ainsi.

Le chef suprême du bouddhisme tibétain s’est également qualifié de marxiste et s’est dit pour un modèle de société offrant de fortes protections sociales, ajoutant sur le ton de la plaisanterie : "J’ai parfois l’impression que mon cerveau est plus rouge que celui des dirigeants chinois".

Source www.tibet-info.net                                                                                                        LF

Partager cet article
Repost0
9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 15:23

Cet appel est lancé par Bureau de "la Communauté Tibétaine de France et ses Amis".


Une marche de protestation vers l’Ambassade de "la République populaire de Chine" ensuite faire un demi tour vers le Mur de la paix aux Champs de Mars.


Le Tibet marquera le 51ème anniversaire du soulèvement national contre l’occupation chinoise du Tibet et cette année corresponde aussi le 60 ans de l’invasion chinoise sur le sol du territoire tibétain, suite à la guerre d’agression contre l’Etat tibétain libre et indépendant. Cet acte d’intrusion forcée a mis mal la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du Tibet.

 

Après 50 ans de domination coloniale de Chine, en 2008 au Tibet, il y a eu un soulèvement populaire et pacifique à travers toutes les zones de peuplement tibétain pour rejeter la présence chinoise au Tibet. Depuis, le gouvernement chinois mène une compagne de terreur contre les Tibétains résistants, qui sont suspectés d’avoir participé aux manifestations anti-pouvoir colonial chinois.

 

La situation des Tibétains au Tibet en 2009, s’étaient aggravées par des arrestations, des condamnations expéditives à des peines capitales dont les deux Tibétain sont déjà exécutés. Des détentions prolongées sans aucune procédure judiciaire, ni informer les familles des détenus politiques.

 

Par ailleurs, Les militaires chinois sont toujours stationnés auprès des habitations tibétaines dans tous le pays et la vie quotidienne des Tibétains est soumis à la loi martiale qui ne dit pas son nom.

Malgré la mise en scène des pourparlers entre les émissaires de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et les représentants du Parti Communiste de chine. Aucun progrès n’est pas signalé sur les terrains, pour la population tibétaine dans leurs conditions sociales, économiques encore moins dans le domaine de la revendication politique.

 

Le gouvernement chinois tient toujours la même rhétorique à l’égard du Dalaï Lama. La stratégie chinoise consiste à diviser les Tibétaines en creusant des fossés afin de détruire l’unité nationale. La Chine cherche à boycotter toutes les activités de Sa Sainteté le Dalaï Lama sur la scène internationale pour que cela aboutisse un jour à un anéantissement escompté par le régime colonial.

 

A l’occasion du 10 mars 2010, tous les compatriotes tibétains de France avec les amis du Tibet, nous allons envoyer d’une voix retentissante à la Chine populaire ce message suivant : que "nous ( le peuple tibétain) sommes toujours debout et déterminés à mener le combat pour la liberté du peuple tibétain avec toute notre dignité.


 

96x96-drapeau.gif

N’oubliez pas vos drapeaux du Tibet, si vous n’en avez pas, la Communauté Tibétaine de France va mettre à votre disposition.

 

 

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 15:22

 
à partir d'un mail de Damien

 



Palden Gyatso est l'un des plus célèbres anciens prisonniers politiques tibétains.

Palden Gyatso est né 1933 à Pa-Nam, dans le district de Gyangtsé, au  Tibet central.

A l’âge de dix ans, il décide de devenir moine. Et à l’âge de seize ans, il quitte le monastère de  Drépoung pour se rendre dans la capitale tibétaine,  Lhassa.

Lors du soulèvment dsu peuple tibétain le 10 mars  1959,  Palden Gyatso participe à la révolte du peuple Tibétain.

 

Le livre ''Le feu sous la neige'' et le documentaire ''Fire Under The Snow'' retrace  notamment ce qu'il a vécu au Tibet sous l'occupation chinoise, et au cours de ses 33 années passées dans les prisons et les camps de travaux forcés au Tibet, victime de la torture et de traitements inhumains.

images.jpg
Palden Gyatso est un modèle de sagesse et d'humanité malgré l'épreuve atroce infligée par le Régime communiste chinois. À près de 77 ans il continue d'oeuvrer pour que le Peuple tibétain recouvre sa liberté.
 

 



Je m'appelle Palden Gyatso. Je suis originaire du Tibet. Mon pays a été envahi par le Pouvoir communiste chinois. Là-bas les droits humains du Peuple tibétain sont totalement bafoués.

Un bref rappel: en 1959, le Gouvernement chinois a essayé de porter atteinte au Dalaï-lama. Le 10 mars 1959, les Autorités communistes ont invité le Dalaï-lama à leur camp militaire de Lhassa, en précisant qu'il devait venir sans gardes du corps ni escorte de sécurité. La population tibétaine s'est alors inquiétée pour le Dalaï-lama. À l'époque je vivais à Lhassa et, comme une multitude de Tibétains, je suis descendu dans la rue pour protester et essayer de protéger le Dalaï-lama. Beaucoup d'entre nous se sont joints à cette manifestation pacifique pour affirmer haut et fort au Gouvernement chinois qu'il n'avait aucun droit de rester au Tibet, et que le Tibet appartenait aux Tibétains. Nos protestations et notre manifestation étaient non-violentes.

Suite à cette manifestation pacifique, j'ai été arrêté et mis en prison en 1959 par les Autorités chinoises. Combien de temps ai-je été emprisonné? En tout j'ai subi trente trois années de détention, en prison et en camp de travaux forcés.

 

Si j'ai pu sortir de prison au bout de 33 ans de détention ce n'est pas du tout grâce au Pouvoir chinois. C'est seulement parce que de nombreuses organisations non gouvernementales et associations de défense des droits humains s'étaient mobilisées en ma faveur depuis 1983. Grâce au travail de ces organisations de défense des droits de l'homme, j'ai pu être libéré en 1992.

Durant ces 33 années en prison, entre les mains du Pouvoir chinois, j'ai souffert quantités de sévices et on m'a infligé toutes sortes de tortures. Notamment je me souviens des années 1961 à 1963 où les prisonniers mouraient faute de nourriture: j'estime que 70% des prisonniers sont morts de cette famine organisée (*).

 

En détention, on nous soumettait à de terribles travaux forcés. On nous traitait vraiment comme des animaux, en nous imposant les mêmes labeurs qu'à des bêtes de somme. Nous avions des quotas de production à respecter: en cas d'échec c'était la torture. Et ce n'était pas seulement des coups qu'il fallait supporter mais de réelles tortures dont celles infligées avec des matraques électriques: après nous avoir déshabillés entièrement, ils prenaient des bâtons électriques - prévus à l'origine pour le bétail – et nous les appliquaient sur tout le corps. Pour les détenus hommes ils nous les introduisaient même dans la bouche, etc.

Auparavant, pour mes conférences à l'étranger j'avais l'habitude d'apporter certains de ces instruments de torture (*), dont ces bâtons électriques pour le bétail. Mais il est devenu très difficile de voyager avec ces objets, alors j'en montre des photos.

 

En prison à Lhassa, on m'a infligé des électro-chocs en m'enfonçant un bâton électrique dans la gorge. Toutes mes dents sont tombés suite à ces tortures. C'était en 1990. Désormais je dois porter une prothèse dentaire, réalisée lors de ma venue en Angleterre en 1995 (suite à ma libération en 1992), grâce à Amnesty International qui a pris en charge ces frais médicaux.

 

À l'écran, vous pouvez me voir sur ces photos prises au moment de mon premier voyage à l'étranger. J'étais alors beaucoup plus maigre, et mon état de santé était très préoccupant. En plus je n'avais plus de dents à cause de la torture.

 

Vous avez désormais une meilleure idée des tortures et des souffrances que les détenus se voient infliger au Tibet.

Mais pourquoi ais-je moi-même été soumis à ces traitements? En fait je ne représentais pas un danger particulier: je n'étais qu'un moine bouddhiste résidant au sein d'un monastère et se consacrant à ses pratiques bouddhistes. Mais le Régime chinois n'en a cure. Il n'a pas le moindre égard pour les droits humains. Et leur répression s'applique à tout le monde, y compris aux gens ordinaires et aux simples religieux.

 

Pour revenir aux tortures, ils ont aussi utilisé les matraques électriques sur des religieuses bouddhistes. Ils s'en sont servis pour violer des nonnes tibétaines. On ne vous raconte pas d'histoire sur nos tortures: ce sont des faits réels et prouvés.

 

Je vous décris tout cela pour vous donner une idée de la façon dont le Pouvoir chinois traite les prisonniers au Tibet. Mais les Tibétains ne sont pas les seuls à être torturés ainsi par le Gouvernement chinois: c'est aussi le cas pour les prisonniers adeptes de Falun Gong par exemple. Ainsi on trouve toutes sortes de personnes jetées en prison et soumises à la torture.

 

Et tout cela se poursuit encore aujourd'hui. Par exemple, en 2007 deux religieuses tibétaines, emprisonnées respectivement pendant 13 ans et 8 ans, ont pu s'échapper du Tibet après leur sortie de prison et parvenir en Inde. Elles ont alors témoigné elles-aussi de leurs tortures par bâtons électriques, etc. Encore une fois, il ne s'agit pas que des événements liés au passé:

Ces tortures se perpétuent encore aujourd'hui au Tibet !


Le Gouvernement chinois déclare à toutes occasions qu'il respecterait les droits de l'homme au Tibet; ils répètent aussi qu'après 50 ans tout irait parfaitement bien au Tibet; ils disent même que les Tibétains y seraient très heureux... Ils envoient des délégations partout dans le monde pour dépeindre l'image de Tibétains aux conditions de vie soi-disant merveilleuses au Tibet!

 

Récemment j'ai eu l'occasion de croiser l'une de ces délégations chinoises à Londres. Ils expliquaient comment ils avaient soi-disant « libéré » les Tibétains. Ils prétendaient qu'après 50 ans, les réformes démocratiques étaient des plus florissantes...

 

Alors, je leur ai dit: « Si tel est le cas, si les Tibétains sont si heureux, pour quelles raisons les Tibétains protestent-ils donc? Pourquoi descendent-ils en masse dans la rue pour manifester? Encore aujourd'hui en 2009, après plus de 50 années, pourquoi les Tibétains continuent-ils toujours à se révolter... ? »

Imaginez un chien qui a été capturé, et qu'on maltraite. S'il réalise qu'il ne peut plus s'échapper, alors à coup sûr il n'hésitera pas à faire volte-face. De même, il ne reste plus aux Tibétains que la révolte, en désespoir de cause. Mais notre soulèvement a été réprimé avec une extrême violence.

Sa Sainteté le Dalaï-lama a déjà déclaré maintes et maintes fois: « Nous ne revendiquons pas l'indépendance du Tibet. Nous ne demandons qu'une autonomie effective ». C'est ce qu'il répète depuis de nombreuses années, en disant que les Tibétains accepteraient de vivre au sein de la Chine. Des délégations tibétaines ont été envoyées en Chine, avec des Représentants du Dalaï-lama. Mais on les a ignorés; personne ne les a vraiment écoutés. Pourtant, malgré toutes ces années, nous continuons à affirmer que nous pourrions vivre ensemble, et que nous accepterions la domination chinoise.

 

En dépit de tous ces efforts, le Gouvernement chinois persiste à opprimer violemment les Tibétains. Ils pensent qu'en tuant des Tibétains, qu'en se débarrassant même de tous les Tibétains, ils pourraient résoudre le problème...

Mais, tous ces gens qui ont protesté, qui ont manifesté pacifiquement contre le Gouvernement chinois, ils refusent de vivre sous le joug chinois. Ce que nous réclamons, c'est que « Nous voulons être libres. Nous voulons que nos droits humains soient respectés. Nous voulons être respectés en tant que Tibétains ».

Je suis persuadé que les aspirations des Tibétains pour la liberté restent si vives que notre lutte ne peut que perdurer.

 

Je crois qu'on ne pourra pas gagner cette liberté par des moyens violents. On ne peut recouvrer nos libertés par la violence. J'ai moi-même toujours protesté pacifiquement. J'estime qu'il est très important de s'en tenir à des méthodes non violentes.


J'aurais tellement d'autres choses à vous dire au delà du mon temps de parole, mais vous pouvez trouver plus d'informations dans le témoignage écrit distribué à la conférence. Cependant je voudrais vous apporter les précisions suivantes :

 

Souvent les gens disent qu'il n'y aurait plus d'espoir pour le Tibet, mais je ne suis pas d'accord! Je crois vraiment qu'il y a de l'espoir. Notre luttons depuis maintenant 50 ans - et même plus de 50 ans - et avant d'aboutir notre lutte peut très bien prendre encore 100 ans, ou même 200 ans.

Le peuple juif, par exemple, a vécu longtemps, très longtemps même, sans patrie. Et à travers le monde, il y a encore beaucoup de peuples qui vivent sans patrie.

 

Je reste persuadé que nous serons en mesure de regagner notre patrie. Nous pouvons en effet maintenir notre lutte pendant encore de longues années, car nous avons la vérité et la justice de notre côté. Nous bénéficions aussi du soutien de très nombreux amis partout dans le monde: des organisations non gouvernementales, les associations de soutien au Tibet, les organisations de défense des droits humains, Amnesty International, etc.

 

Je pense que nous devons aussi tendre la main au Peuple chinois lui-même, parce que la lutte des Tibétains n'a aucun grief envers les simples citoyens chinois, mais seulement contre le Gouvernement communiste chinois. Nous n'avons rien contre le Peuple chinois. Nous éprouvons même de la sympathie pour le Peuple chinois, car nous sommes un peu comme eux. Nous souffrons aussi de la privation de nos libertés fondamentales, sous le joug du même Régime politique.

 

Je connais bien la situation; j'ai vécu tellement d'années en prison. Je crois que si bien souvent nous ne savons pas ce que le Peuple chinois pense intimement c'est parce qu'ils n'ont pas d'espace pour s'exprimer librement. Un exemple: souvenez vous du tremblement de terre du Sichuan, en 2008. Tant de gens ont péri, en particulier une multitude d'écoliers tués dans l'effondrement de leurs bâtiments scolaires. Tandis que périssaient tous ces enfants, les bâtiments du Gouvernement eux restaient debout... En raison de la politique de l'enfant unique, de nombreuses familles ont perdu leur seul progéniture dans ce séisme. C'est très triste. Un an après, ces familles sont descendues dans les rues pour commémorer la perte de leurs enfants: mais le Pouvoir s'est mis en travers de leur chemin. On a tous vu les actualités, ces images à la télévision. On voyait des parents se faire arrêter et être empêchés de commémorer la mort de leurs propres enfants... !

 

De nombreux Gouvernements étrangers sont obligés de traiter avec la Chine, en raison de liens économiques très forts désormais. Mais j'estime que sur le long terme, leur comportement actuel avec la Chine n'est pas une stratégie pérenne: il faut absolument traiter les problèmes de violation des droits humains et des libertés fondamentales de la population.

 

Je ne dis pas que tous les Chinois sont mauvais. Je me souviens notamment d'une personne quand j'étais en prison. Il y avait de nombreux gardiens chinois. Je ne connaissais aucun d'eux. Mais un jour, alors que j'étais en train de mourir des suites des tortures, je me rappelle qu'un garde chinois m'a aidé (secrètement -ndt). Si j'ai pu me rétablir c'est grâce à lui.

Les Tibétains réclament depuis longtemps le respect de leurs libertés, en respectant des méthodes non-violentes. Mais depuis le début le Pouvoir chinois n'a eu de cesse de tenter de faire taire ces voix tibétaines. Ainsi dès que le Dalaï-lama projette de se rendre dans un pays occidental, Pékin cherche systématiquement à empêcher ce pays et d'autres à le rencontrer, en faisant pression sur les chefs d'État. Récemment en Afrique du Sud, le Dalaï-lama s'est vu refuser un visa sous les pressions chinoises; mais depuis ce pays a connu un changement à la tête de l'État, et l'Afrique du Sud a depuis souhaité la bienvenue au Dalaï-lama. Ce seul fait met en évidence les agissements du Pouvoir chinois. Voilà comment ils essaient de réduire les Tibétains au silence.

 

J'ai détaillé dans mon livre(*) tout ce que j'ai vécu au cours de mes 33 années d'emprisonnement. J'explique notamment que je ne ressens aucune haine envers les Chinois. Je n'éprouve aucun sentiment de vengeance. Je suis toujours en vie, je ne suis pas mort. Que ce soit clair, je n'éprouve aucune colère à l'encontre des Chinois. Parce que, même si je suis un novice en termes d'éducation et de pratique bouddhistes, je crois que, parmi tous les fondamentaux du Bouddhisme, je connais bien celui de la Compassion: ainsi je ne vois aucune raison d'éprouver de la colère ou de la haine envers le Pouvoir chinois pour tous les sévices qu'il m'a fait subir. Car il m'est impossible de répondre à des actes négatifs par de nouveaux actes négatifs. Ce ne serait d'aucun bénéfice pour personne. Ça ne pourrait donner lieu qu'à de nouveaux actes encore plus néfastes, avec toujours plus d'animosité et de conflits.

 

C'est pareil dans maintes situations de la vie courante: si vous réagissez négativement vous ne faites qu'accroître la négativité.
Il en va de même pour les relations entre les pays: là aussi il faut savoir pardonner et essayer de réagir de manière plus positive et constructive. Sinon on ne fait qu'envenimer les désaccords, et cela peut parfois aller jusqu'à la violence, les combats et la guerre.

 

Voilà pourquoi il nous faut parvenir à surmonter ce type de pensée. Ce n'est que mon point de vue personnel et ma façon de penser, inspirée des préceptes de base du Bouddhisme. Mais ce ne sont pas des paroles en l'air: il est pour moi essentiel de ne pas éprouver de la haine, et de ne pas me laisser envahir par la colère. Après 33 années de souffrances, 33 ans d'emprisonnement, c'est quelque chose que je suis parvenu à comprendre, et que j'ai pu mettre en pratique.

J'ai en effet besoin de prendre de la hauteur par rapport aux événements. Et ce malgré seulement 10 années d'apprentissage du Bouddhisme en tant que moine, avant d'être jeté en prison pour beaucoup, beaucoup plus longtemps que cela; et du fond de ma cellule, je ne pouvais en apprendre plus sur ma religion. Malgré tout, au cours de toutes ces années d'emprisonnement, notamment ces séances de tortures, j'ai cherché à apaiser mon esprit et à développer ma paix intérieure. Parmi les autres détenus, beaucoup de ceux qui n'ont pas survécu se caractérisaient par leur grand manque de quiétude; ils étaient rongés par la haine et la vengeance. En fait tout dépend de ce que vous ressentez intérieurement et de votre façon de gérer vos émotions.

Au cours de mes 33 ans de prison, une expérience importante a été pour moi d'essayer de réfléchir aux raisons pour lesquelles j'étais là, et de me faire réaliser combien je luttais pour la paix et la justice dans le monde, et pour que la vérité l'emporte.

Vous tous ici, venus du monde entier, vous vous préoccupez des droits de l'homme et vous chercher à améliorer la situation. Je tiens vraiment à vous remercier. Merci d'être ici et d'écouter tous les témoignages. Merci pour vos actions.
Nous sommes ici pour traiter du respect des droits humains partout dans le monde, et nous devons travailler tous ensemble pour améliorer la situation des droits de l'homme au niveau international. J'ai bon espoir et je reste confiant dans le fait que nous puissions influer sur le cours des choses et améliorer la situation.

 

Mais, le Gouvernement chinois refuse absolument d'écouter les Tibétains. Et il semble ne rester aux Tibétains pratiquement aucune possibilité pour amener la Chine à se mettre à leur écoute. C'est pourquoi nos espoirs reposent sur le soutien de la Communauté internationale. Nous avons besoin de gens comme vous et que vous continuiez votre action; il est absolument vital pour nous que les organisations internationales de défense des droits de l'homme persistent dans leur travail.

 

Après cette conférence, vous allez rentrer chez vous, et vous allez pouvoir retourner dans votre propre pays. Mais moi, où suis-je sensé aller après la conférence? Je suis réduit à l'exil en Inde. Je suis très reconnaissant envers l'Inde de m'autoriser à y résider. Je remercie aussi ce pays d'avoir accepté d'accueillir tant de Tibétains contraints de s'exiler. Mais en réalité, nous n'avons nulle part où aller. Nous n'avons plus de vraie patrie.

Alors, s'il vous plaît, veuillez oeuvrer en faveur du Tibet, afin que nous puissions tous rentrer chez nous.

Merci beaucoup.

 

Vén. Palden Gyatso

(Forum des droits de l'homme - Oslo, le 19 mai 2009)


 

 

 

Allocution de PALDEN GYATSO au Forum des Droits de l'homme à Oslo, le 19/5/2009 (*)  

Forum d'Oslo: www.oslofreedomforum.com/cgi-local/home.cgi

Ci-dessous une traduction personnelle de l'allocution de Palden Gyatso à partir de la transcription en anglais de ses propos en tibétain. Texte en anglais téléchargeable sur www.oslofreedomforum.com/speakers/palden-gyatso.html.

En complément de l'exposé de Palden Gyatso, veuillez consulter les notes en fin de texte.

 


 

(*) Notes du traducteur

 

La plupart des points abordés par Palden Gyatso dans son allocution du 19/5/2009 sont développés dans son autobiographie.

- autobiographie du Vén. PALDEN GYATSO intitulée « LE FEU SOUS LA NEIGE » (avec l'historien tibétain Tsering Shakya, édition Actes Sud, 1997, ISBN 2742713581). Dans ce livre on découvre tout le courage, l'humanité et la sagesse du Vénérable Palden Gyatso. Il y raconte son enfance au Tibet avant l'invasion chinoise, sa vie en tant que moine sous l'occupation jusqu'au premier Soulèvement des Tibétains à Lhassa en 1959, suivi de ses 33 années dans les prisons et camps de travaux forcés, ainsi que son évasion du Tibet, et sa rencontre avec le Dalaï-lama à Dharamsala (Inde) où il réside aujourd'hui.

(version anglaise: ''Fire Under The Snow'', Palden Gyatso, The Harvill Press, 1997, London).

 

- Fiche wikipedia à propos du Vén. Palden Gyatso: http://fr.wikipedia.org/wiki/Palden_Gyatso

 

- Un film documentaire ''Fire Under The Snow'' a été réalisé sur la vie de Palden Gyatso: plus d'information (en anglais) sur le site  www.fireunderthesnow.com/index.php?v=About

 

- lire aussi le témoignage exceptionnel de Mme AMA ADHE TAPONTSANG, l'une des grandes héroïnes de la Résistance tibétaine emprisonnée pendant 27 ans, d'une dignité et d'un courage hors du commun malgré tous les sévices endurés. Livre: Ama Adhe, « Voix de la mémoire, du Tibet libre à l'exil » (Propos recueillis par Joy Blakeslee; Préface du Dalaï Lama, 1999, Editeur Dangles, ISBN 2703304900). En 2010 Ama Adhe (''Mère Adhe'': surnom affectif que lui ont donné les Tibétains) travaille au Centre de Réfugiés de McLeod Ganj, en accueillant les nouveaux exilés tibétains contraints de s'échapper du Tibet.

(version anglaise: ''The Voice that Remembers: A Tibetan Woman’s Inspiring Story of Survival'', Adhe Tapontsang as told by Joy Blakeslee, Wisdom Publications, Boston, MA, 1997).

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 18:31

Source : www.lexpress.fr

Au Tibet, le religieux Phurbu Tsering est condamné à la prison.
Pourtant cet abbé bouddhiste ne se mêlait pas de politique.

Autant la condamnation par Pékin du dissident Liu Xiaobo à onze ans de prison a provoqué quelques remous hors de Chine, autant celle du Tibétain Phurbu Tsering, annoncée la veille de la Saint-Sylvestre, est passée inaperçue.

   Le religieux paie pour une révolte de nonnes.

AFP

Le religieux paie pour une révolte de nonnes.

L'homme est connu, pourtant, mais pas pour des motifs politiques. Au Tibet, le Rinpoche Phurbu Tsering est un tulku, une réincarnation, autrement dit un saint homme. Pour ses amis chinois de Shenzhen, de Shanghai ou de Pékin, c'était un maître en bouddhisme tibétain ou un homme qu'ils venaient visiter pendant leurs vacances. Et pour les habitants de Kardze (Ganzi), ville du Sichuan tibétain où il résidait, il demeure une figure très populaire.

Agé de 53 ans, marié et père de famille, il a bâti un hospice pour personnes âgées démunies, créé des dispensaires, adopté plusieurs orphelins... Il n'hésitait pas à se retrousser les manches pour conduire un camion sur les mauvaises routes du Kham ou participer directement à des travaux. Surtout, il est l'abbé de deux couvents de nonnes bouddhistes. Et c'est ce qui a provoqué l'ire de Pékin.

Au début du mois de mai 2008, les 80 nonnes du couvent de Buronglang se sont révoltées contre les cours d'"éducation patriotique" imposés par le PC chinois afin de contrer l'onde de choc des émeutes antichinoises de Lhassa. Refusant de renier le dalaï-lama, les religieuses sont descendues dans les rues de Kardze pour manifester et réclamer la liberté. Elles ont été arrêtées sans ménagement. L'épouse de Phurbu Tsering raconte que, quatre jours plus tard, des centaines de policiers ont encerclé leur maison, comme s'il s'agissait d'appréhender un dangereux terroriste. Arrêté, il a été jugé en avril dernier.

Le verdict vient seulement d'être annoncé: huit années et demie de réclusion pour "détention illégale d'armes" et "détournement de fonds", selon la version officielle des autorités chinoises. 

                                                                                                                                                                                  LF

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 11:37
Du 26 décembre au 03 janvier 2010

Notre Association Tibet Solidarité 29 sera présente au Marché de Noël à Brest.
Drapeaux, T-Shirts, Auto-collants, Photos, ... seront à vendre à cette occasion.
Possibilité d'adhésion à l'association sur place.
noelbrest2009
"Tant qu'on parlera du Tibet, le Tibet existera".
 
Sa Sainteté le XIV Dalaï Lama
                                                                                                                                        LF
Partager cet article
Repost0
3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 21:48
De 14h à 18h au Musée des Arts et Traditions populaires.


Le 10 décembre de chaque année, la Communauté internationale célèbre l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, "la Fédération des Pays Asiatiques pour les Droits de l’Homme" (FPADH) vous donne Rendez-vous afin d’observer cet événement sous forme de Conférence, projection et spectacle.


Non seulement, la Communauté Tibétaine de France participera activement aux activités de la journée internationale des Droits de l’Homme, mais elle invite aussi ses sympathisants à venir afin de renouveler leur soutien pour la reconnaissance des Droits de l’Homme des Peuples d’Asie.


A travers l’histoire, les droits fondamentaux, et en particulier la liberté d’expression, ont été reconnus comme des principes universels par "l’Organisation des Nations-Unis" ( O.N.U.) Cependant, ces droits et ces libertés sont constamment bafoués chaque jour sous la menace et la violence. La liberté ne peut être assurée qu’à travers une lutte constante.


En France comme dans beaucoup de pays libres et démocratiques, la liberté d’expression est un principe intangible, c’est sur cette base que toute personne peut librement émettre ses opinions sur un sujet donné mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution… Il s’agit donc d’un droit fondamental. Mais que reste-t-il de cette liberté dans le reste du monde ? surtout, dans les pays qui sont encore sous la dictature ? pour des peuples opprimés ? ou dans les pays comme la Chine populaire dite "communiste", le Vietnam, la Birmanie, Korea du Nord ainsi que dans le Tibet occupé ?


La presse est entièrement contrôlée, la liberté d’expression est quasiment nulle, les sites internet sont sous haute surveillance, la propagande est toujours présente, et utilisée pour contrôler la population. Les blogueurs, les journalistes, les écrivains, sont arrêtés et condamnés à la prison. Promouvoir la liberté d’expression, la liberté de la presse, l’indépendance et le pluralisme des médias, la démocratie, la paix et la tolérance, tel est le devoir de chacun des membres de la FPADH.


C’est pourquoi, nous vous espérons nombreux à venir célébrer avec nous cette journée dédiée à la liberté d’expression, de la presse et des médias.

Venez nous rencontrer et nous soutenir dans notre action à l’adresse suivante :


Le Dimanche 13 décembre 2009
De 14h à18h
Au Musée des Arts et Traditions populaires
6, avenue du Mahatma Gandhi
75016 Paris – M° Sablon


Par la "Fédération Des Pays Asiatiques Pour Des Droits de L ’Homme"




                                                                                                                                                                                      LF

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 19:20
Malgré la visite d’Obama en Chine, la situation au Tibet suscite action européenne et manifestation
Lors de sa visite en Chine, le président américain Barack Obama a fortement suggéré aux dirigeants chinois qu’ils reprennent le dialogue, au point mort depuis 2008, avec les représentants du Dalaï-lama. Au cours de la visite du président américain, un tribunal chinois a condamné l’écrivain et photographe tibétain Kunga Tseyang à 5 ans de prison simplement pour s’être exprimé. Deux jours plus tôt, c’est le fondateur d’un site Internet littéraire, Kunchok Tsephel, qui a reçu la peine exemplaire de 15 ans de prison pour "diffusion de secrets d’Etat". Ces condamnations ajoutent au climat de terreur qui frappe les Tibétains au Tibet, aggravant encore la tension après les exécutions de quatre Tibétains à Lhassa en octobre 2009.
En France, le groupe d’études sur le Tibet de l’Assemblée nationale et son président, Lionnel Luca, ont condamné jeudi l’exécution des Tibétains demandant "au gouvernement chinois de commuer les condamnations en peines d’emprisonnement". Les députés français craignent "comme en 1996, une nouvelle vague d’exécutions à l’occasion de la campagne ’Frapper fort’, annoncée par le gouvernement chinois" et lui demande des informations sur les personnes arrêtées suites aux évènements de 2008.

De son côté, la Communauté Tibétaine de France condamne fermement les exécutions des Tibétains et appelle à une manifestation sous la forme d’une veillée en leur mémoire le samedi 21 novembre de 16h à 18h avenue George-V, devant l’ambassade de la République populaire de Chine, à Paris.

Dans ce contexte de tension, d’intransigeance et de blocage des discussions, nous pensons que le Conseil de l’Europe et la Commission européenne devraient nommer un Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Tibet. Un Représentant spécial de l’UE a pour fonction une représentation diplomatique de l’UE dans un pays ou une région d’intérêt particulier pour l’Union. Il a pour but de relayer le travail de promotion de la paix, vocation initiale de l’Europe, et représente l’Europe. L’impossible dialogue sino-tibétain appelle à une action significative de l’Europe qui, au contraire de la situation au Tibet, jouit depuis plus de 50 ans d’une situation globale de paix. Le rôle d’un Représentant spécial de l’UE pour le Tibet serait aussi en adéquation avec la demande très raisonnable d’autonomie significative du Tibet à l’intérieur du Tibet, et le souhait d’œuvrer à la réconciliation entre les Tibétains et les Chinois exprimés par le Dalaï Lama, qui nous rappelait récemment qu’il ne serait pas éternel.

Source : www.agoravox.fr                                                                                                    LF
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 14:39

Deux hommes et une femme ont été exécutés par l'armée chinoise pour avoir participé aux émeutes au Tibet en mars 2008.

Les manifestations de mars 2008 ont fait près de 200 morts selon le gouvernement tibétain en exil

 

Les manifestations de mars 2008 ont fait près de 200 morts selon le gouvernement tibétain en exil / (c) Reuters

 

Trois Tibétains, deux hommes et une femme, ont été exécutés par l'armée chinoise pour leur rôle dans les émeutes au Tibet l'an dernier, a affirmé jeudi 22 octobre une organisation de Tibétains en exil.

La tension monte à Lhassa

Arrêtés après les violentes manifestations au Tibet en mars 2008, ils ont été exécutés mercredi dans la capitale tibétaine Lhassa, a déclaré dans un communiqué Gu Chu Sum, une organisation d'anciens prisonniers politiques tibétains basée à Dharamsala, dans le nord de l'Inde.
Des manifestations anti-chinoises, les plus sanglantes depuis 1989, avaient embrasé Lhassa et d'autres villes du plateau tibétain au moment où la Chine se préparait à accueillir les Jeux Olympiques d'été. En Europe, des appels au boycott des JO avaient été lancés en soutien à la population tibétaine. En avril, deux Tibétains avaient été condamnés à mort après leur arrestation, faisant encore monter la tension d'un cran.

Un seul "insurgé" tué selon les forces de sécurité chinoises

Selon Pékin, les manifestants tibétains ont été responsables de la mort de 21 personnes lors des émeutes l'an dernier tandis que les forces de sécurité chinoises ont tué un seul "insurgé". Selon le gouvernement tibétain en exil, plus de 200 Tibétains ont été tués.
La Chine avait accusé le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, d'avoir poussé la population à se révolter.
Devenu un symbole pour les opposants au régime chinois, le 14e dalaï lama vit en exil en Inde depuis qu'il a fui le Tibet après l'échec d'un soulèvement anti-chinois à Lhassa en 1959. Les autorités chinoises l'accusent de rechercher l'indépendance du Tibet, ce qu'il récuse.

(Nouvelobs.com)                                                                                                                  LF
Partager cet article
Repost0
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 12:40

    Parrainage de communes du Tibet
ll s'agit de parrainer des villes et des villages tibétains avec pour objectif de préserver l'identité de ces communes au sein même de leur territoire, le Tibet. Beaucoup plus simple que le jumelage, le parrainage est une opération qui ne nécessite aucune formalité administrative.

Peut-être, vous souvenez-vous de cette initiative européenne visant à empêcher la destruction des villages roumains, entreprise par Ceaucescu, pour en faire des surfaces agricoles. L’idée, lancée par l’association " Opération Villages roumains " basée en Belgique, était que des villages d’Europe de l’Ouest parrainent des villages roumains afin d’enrayer ce processus d'éradication.

Cette initiative bien suivie en particulier dans ma région, a permis de sauver un certain nombre de communes roumaines. De plus, la mise en place était très simple et peut répondre aux besoins de la conjoncture actuelle au Tibet.

L'idée de cette Campagne " Parrainage des villes et des villages tibétains " est donc d'officialiser ces parrainages dans un but médiatique et de montrer au gouvernement chinois que la population française s'intéresse au plus haut point au devenir des habitants des communes choisies au Tibet et à leurs droits en tant que citoyens de la République Populaire de Chine ; de faire preuve aussi une grande vigilance afin d'éviter non seulement une perte d'identité culturelle ou cultuelle mais surtout le génocide de tout un peuple.

Jean Louis Halioua,
Maire de Salles sur Garonne (31) 
                                                                                                                                           LF

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Comité de Soutien au Peuple Tibétain (29)
  • : Parce qu'il est urgent d'agir pour: le peuple tibétain,la richesse de sa culture, les enseignements exceptionnels véhiculés par de grands érudits,les messages d'humanité de sagesse et de compassion,le symbole de paix suscité à travers le monde. Quelques volontaires ont décidé de créer un Comité de Soutien au Peuple Tibétain" (Dpt 29) appelé Tibet Solidarité 29
  • Contact

Recherche